L’entretien technique est une étape souvent redoutée par les candidats, en particulier dans les secteurs de l’informatique, de l’ingénierie ou encore de la data. En Suisse, ce moment clé du processus de recrutement revêt des spécificités qu’il est essentiel de connaître pour mettre toutes les chances de son côté.

17 avril 2025 • FED Engineering • 1 min

Les recruteurs suisses ne se contentent pas de tester les compétences techniques ; ils évaluent également la posture professionnelle, l’adéquation culturelle et la capacité d’adaptation du candidat. Voici ce qu’ils attendent réellement… et comment s’y préparer efficacement.

Ce que recherchent vraiment les recruteurs suisses

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un entretien technique en Suisse ne se limite pas à un test de connaissances ou à une résolution d’exercice. Si les compétences techniques sont bien sûr scrutées avec attention, elles ne constituent qu’une partie de l’évaluation. Les recruteurs attachent une grande importance à la rigueur, à l’organisation et à la capacité du candidat à réfléchir avec méthode. Les échanges visent autant à vérifier votre savoir-faire qu’à observer votre façon de raisonner, votre gestion du stress ou encore votre esprit d’équipe.

La culture professionnelle suisse, marquée par la précision, la ponctualité et la discrétion, influence fortement la manière dont sont menés les entretiens. Un candidat trop expansif ou peu structuré dans ses réponses peut être perçu comme manquant de professionnalisme, même si ses compétences techniques sont solides. L’humilité, la clarté et la cohérence sont des qualités très appréciées.

S’informer sur l’entreprise et sur le poste avant l’entretien

Une bonne préparation commence par une connaissance approfondie de l’entreprise. Il est vivement conseillé de prendre le temps de consulter son site web, de comprendre ses activités, son positionnement sur le marché suisse, ses valeurs et sa culture interne. Cette recherche permet non seulement d’ajuster son discours, mais aussi de démontrer un réel intérêt pour la structure que l’on souhaite rejoindre.

Il est également fondamental d’analyser avec précision la fiche de poste. Chaque mot compte : les missions décrites, les compétences exigées ou souhaitées, les outils mentionnés. À partir de ces éléments, le candidat peut identifier les points sur lesquels il sera probablement interrogé et préparer des exemples concrets de réalisations ou de situations vécues dans ses précédentes expériences.

Réviser ses fondamentaux techniques et se préparer aux mises en situation

La préparation technique doit être ciblée. Elle consiste à revoir les bases théoriques du métier, mais aussi à s’exercer à des cas pratiques. De nombreux entretiens comportent une mise en situation en direct, un exercice à résoudre sur tableau blanc, un test technique chronométré ou encore un partage d’écran pour résoudre un problème en temps réel. Ce type d’évaluation permet au recruteur d’observer la logique du candidat, son raisonnement, sa capacité à poser les bonnes questions et à formuler des hypothèses claires.

Il est également recommandé de rester à jour sur les technologies du secteur. En Suisse, les entreprises attendent des profils techniques qu’ils soient curieux, proactifs et informés des dernières tendances. Mentionner une formation récente ou une veille technologique régulière peut faire la différence.

Anticiper les questions classiques… et celles qu’on attend moins

En entretien technique, les questions ne portent pas uniquement sur les compétences. De plus en plus de recruteurs suisses intègrent des questions comportementales pour mieux cerner la personnalité du candidat et sa manière de réagir en situation. Des interrogations comme « Parlez-moi d’un défi technique que vous avez dû relever » ou « Comment réagissez-vous face à un délai serré ? » sont fréquentes. Y répondre de manière structurée, en utilisant la méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat), permet de démontrer à la fois son expérience, son recul et sa capacité d’analyse.

Il est également judicieux de se préparer à des questions plus transversales, sur sa manière de travailler en équipe, de communiquer avec des non-techniciens ou encore de prioriser ses tâches.

Poser des questions pertinentes au recruteur

L’entretien est un échange, et les recruteurs suisses apprécient les candidats qui montrent de la curiosité. Poser des questions en fin d’entretien permet de mieux comprendre l’environnement de travail et d’exprimer son intérêt pour le poste. Il peut s’agir d’interroger sur les projets en cours, les outils utilisés, l’organisation de l’équipe, ou encore les possibilités d’évolution au sein de l’entreprise. Ce dialogue contribue à créer une relation plus équilibrée avec le recruteur et à projeter une image de professionnel engagé.

Soigner tous les aspects logistiques et relationnels

En Suisse, la ponctualité est une règle d’or. Il est recommandé d’arriver sur le lieu de l’entretien – ou de se connecter à la visioconférence – au moins cinq à dix minutes à l’avance. Une tenue sobre et professionnelle est généralement attendue, même dans les environnements tech. Lors de l’échange, il convient de rester poli, mesuré, et d’éviter les familiarités ou les exagérations. Le style suisse valorise la sobriété et la justesse.

Il est également conseillé d’apporter une copie de son CV, ainsi qu’éventuellement un portfolio ou des exemples de projets réalisés. Dans le cas d’un entretien en ligne, vérifier en amont la qualité de la connexion internet et tester les outils (Zoom, Teams…) évite bien des déconvenues.

Ne pas négliger le suivi après l’entretien

Un geste souvent oublié, mais pourtant très apprécié en Suisse : envoyer un e-mail de remerciement dans les 24 à 48 heures suivant l’entretien. Ce message peut être l’occasion de réitérer brièvement son intérêt pour le poste, de remercier pour le temps accordé, et de rappeler un point fort de sa candidature. Cette attention témoigne d’un réel professionnalisme et peut influencer positivement la perception du recruteur.

Réussir un entretien technique en Suisse demande une préparation sérieuse, qui ne se limite pas à la révision de notions techniques. C’est aussi une question de posture, de communication et d’adaptation à un contexte culturel précis. En se montrant rigoureux, curieux et professionnel, tout en respectant les codes suisses, les candidats peuvent aborder cette étape avec confiance… et faire la différence.

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